
RESULTATS DES LÉGISLATIVES 2018:“LA CHAISE EST RESTÉE VIDE.
- On 7 octobre 2018
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L’une des raisons principales qui était formulée pour justifier d’une participation à ces élections était que la politique de la chaise vide ne payait pas.
D’après les premières tendances qui se dégagent au sortir de ce scrutin, sont que la chaise est restée vide.
Le peuple de l’alternance, dégoûté et déçu après l’aventure macabre de 2016, ne s’est pas déplacé pour aller voter et la forte pluviométrie observée dans la capitale et les villes voisines ne peut pas expliquer cette forte abstention, parce qu’il a toujours su battre le bitume pour affronter les obstacles orchestrés par le pouvoir en place.
Le mot d’ordre du boycott est passé et a été largement suivi au point qu’ il semblerait que ce sont les pedegistes eux-mêmes qui ont fait le plein des bureaux de vote puisqu’ils avaient également mobilisé les populations pendant la phase d’enrôlement.
Les quelques voix de l’opposition observées ça et là, sont celles de leurs militants et sympathisants passionnés et aveuglés qui espéraient un renversement de la tendance surtout avec les messages démagogiques véhiculés par leurs leaders qui leur miroitait une majorité au parlement.
Il y a deux vainqueurs au sortir de cette échéance sans enjeu reel: Ali Bongo et Jean Ping.
Ali Bongo parce qu’il a réussi à faire ressusciter son parti, le PDG de la morgue et qui ne s’était pas encore remis de sa déculottée de 2016.
Pour une fois, ce parti vient de remporter sans bavures, une élection sans trop d’efforts en matière de fraude, puisque c’est sa spécialité majeure .
L’aventure de 2011, quand l’opposition avait prôné pour le boycott, n’avait aucune saveur croustillante puisque les tenors de l’opposition de cette époque n’y avaient pas pris part.
Jean Ping a eu raison de ne pas participer à cette mascarade pour ne pas subir une humiliation savamment préparée par le regime pour brandir sa défaite comme un trophée de guerre à la communauté internationale. Il n’a ni donné des consignes, ni découragé certains têtus, pour ne pas laisser d’aucuns s’accrocher à ses propos pour justifier de la suite de ce scrutin.
L’opposition véritable s’est enfin réveillée après cette douche froide, pour comprendre que 2016 est le début et la fin de tout ce qui est en rapport avec l’élection au Gabon, avant d’ouvrir un nouveau chapitre.
C’est une élection assez particulière parce que la communauté internationale était bien présente et à un haut niveau sans pourtant stopper la fraude et que le Gabon n’a jamais enregistré autant de morts, de disparus, de prisonniers politiques et d’exilés politiques, etc.
La chaise vide ne paie pas seulement en démocratie et elle n’a pas besoin d’être occupée en dictature à moins de jouer les factotums et de légitimer une imposture.”
Pierre Ntoum.
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